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- Mis à jour le samedi 11 décembre 2021 08:45
- Publié le mercredi 1 décembre 2021 20:26
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Dominique |
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Assis confortablement sur le siège impérieux, je me délecte du paysage offert par la vieille porte lasurée ouverte sur une cruche répandue en sol feuillu. Mon abri, d’un toit tuilé juché sur les demi-rondins à peine ajourés, permet à quelques lierres aventureux de se soustraire à mon regard distrait. À droite de ma posture, le silex du mur prête son espace à quelques araignées acrobates dont les sacs en toile ploient sous la poussière désertée par les insectes prudents. L’outillage jardinier trouve en ce lieu le repos, voire l’oubli du besogneux. Le silence et la paix rustique de mon observatoire, n’ont d’égal que la longue dérive de la prairie jaunie bordée de timides vagues branchues, dont un vent malicieux se plaît à entretenir la conversation. Ni la porte, ni les fleurs éparses n’osent grincer et troubler ma délectation. L’arrosoir de la rocaille, savamment sauvagée par la maîtresse aux doigts de pétales, excite la gourmandise des privilégiés dont le rafraîchissement effleure ma rêverie. Devoir accompli, il est temps maintenant de se rhabiller et d’abandonner le refuge à sa destinée, soulagé qu’un léger épandage de sciure se substitue à une turbulente chasse d’eau. |
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Il lisait et le livre s’endormit. Sa tête, vexée et dévissée, roula à terre, échevelée et à peine confuse rebondit de jambes étonnées en jambes étonnées, laissant trainer derrière elle les phrases récemment englouties. curieuse, comme l’âne de l’herbe d’à côté, elle posa un œil ici et un œil là, tâta du nez le hérisson du paillasson, jeta l’encre du bouquin mal élevé sur le bord de l’escalier, et signifia, comme le ferait le charretier parlant à son fumier, aux éditeurs de livres, repus, que point n’est besoin d’écrivains couchant sur l’écritoire des lettres fatiguées. |
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Il était une fois, un gros et gras, très gros et très gras meunhuile, dont le métier consistait à presser dans son moulin, les olives collectées par les paysans attenants. Cet heureux homme, après avoir copieusement déjeuné aimait à s'avachir sous les ombrages d’un voisin. Un jour, ce dernier vint y accomplir son ouvrage. Il fit son office, prenant bien soin de ne point réveiller l'endormi. Son labeur terminé, et tous arbres délivrés de leurs pesant cadeaux, le cueilleur déposa, au pas de la porte du moulineur, les pansus paniers de fruits gorgés de leur substance. En homme averti, il prit grand soin de placer sous les contenants un large et profond réservoir. Devoir accompli, il s'assit sous un branchu généreux et veilla à la sécurité de son trésor. La nuit venue, notre meunhuile se réveilla et à tâtons se hâta vers son labeur abandonné. N'ayant point vu les paniers devant l’entrée de l’atelier il trébucha sur le premier et se répandit sur sa récolte. Son poids fit que les olives s'en trouvèrent parfaitement pressées et nulle goutte du précieux jus ne fut perdue grâce à l'habile réceptacle du malicieux. Celui-ci, prévoyant la bévue, s'approcha du confus, collecta le liquide répandu et, sans payer l’affalé, rejoignit son foyer. Le menhuile ne put réclamer recette car il n'avait point fait son métier. Il jura une fois encore qu'on ne l'y reprendrait plus.
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